"La grande Medersa Tachfiniya fut le siège où l'on enseignait toutes les sciences connues en ce temps et où affluaient des étudiants venus de toutes parts.
 L'on dispensait, sur le conseil avisé du Roi, un enseignement basé surtout sur la tolérance ouverte à tous les esprits, permettant ainsi l'éclosion de nouvelles méthodes d'enseignement, qui ont produit une élite savante qui se propagea, bénéfique à l'humanité.
Cette Medersa de style architectural particulier, se surpassait par ses merveilles, et celles de son institution du savoir. El' Thénéssy rapporte la description de la fameuse Medersa au "style très particulier, et unique à l'échelle Occidentale.
A l'intérieur, elle était décorée par la fameuse rosace de type Andalou en fousaifiset (sorte de fragments d'email découpés en plusieurs coloris savamment agencées qui reflétaient un éblouissant éclat de la lumière du jour). Tous ceux qui pénétraient en ce lieu étaient émerveillés par la beauté de son éclat."
Omar Lachachi

Ce magnifique symbole de la civilisation Ziyanide a aujourd'hui disparu.

                           



Il existe un grand nombre de mosquées historiques à Tlemcen, qui sont parmis les plus belles et les plus anciennes du Maghreb.
                             


Tout d'abord, il y a la Grande Mosquée de Tlemcen, qui est située en plein centre ville. Cette mosquée a une architecture remarquable. Elle fût édifiée au 12ème siècle par Ali Ben Youcef, un prince Almoravide. Mais c'est Yaghmoracen, le fondateur de la dynastie des Zianides qui va  lui donner ses dimensions définitives, en ajoutant notamment le minaret et la Coupole centrale dont vous voyez la photo à gauche. Il faut noter que cette mosquée possédait une grande Université en annexe. Beaucoup de savants sont venus s'instruire dans cette Université, malheureusement, n'existe plus actuellement. Il y avait également un tribunal.
Le mihrab de la Grande Mosquée, richement travaillé est d'une merveilleuse architecture. Son ornement s'apparente à celle de la mosquée de Cordoue. On y trouve une profusion de rosaces, de losanges, constituant une fine dentelles et de losanges qui s'associent gracieusement.


    La mosquée de Sidi Boumedienne ainsi que sa medrassa sont un pur joyau architectural.
 La mosquée de Sidi Bou Médine qui a été construite au XIV° siècle par un sultan de Fès, le " sultan noir , lors de la deuxième invasion mérinide à Tlemcen (qui aura duré 20ans). De pur style hispano - mauresque, comme à Fès ou à Grenade, le minaret est orné de briques et de céramiques polychrome.


Medrassa ou lycée franco musulman :
Elle fût construite en 1905 dans le style mauresque avec une magnifique porte d'entrée s'apparentant au porche monumental de la Mosquée de Sidi Boumedienne. Elle assurait un enseignement de qualité. Elle est aujourd'hui un musée.

dar el hadith

lala Sitti


Le tombeau de la princesse :

Edifié vraisemblablement au 12eme siècle, par les Almoravides, et restauré depuis, c'était une kouba construite en briques sur plan octogonal, formé d’arcs, découpés chacun de 9 grands lobes avec une coupole à 8 pans, reposant directement sur les arcs.

On y a découvert l'épitaphe d'une petite princesse, arrière petite fille de Yaghmoracen, morte en 1412 et celle d'une femme de sang royal, ce qui a motivé probablement sa construction et son appellation.


mosquée sidi Haloui


Le musée qui occupe l'oratoire de Sidi Bel Hassan.
La mosquée de Sidi Bel Hassan date du XIII° siècle, sa particularité est que son mirhab repose sur des colonnes en onyx. Elle possède une très belle architecture et se situe au centre ville de Tlemcen, à "el blas". Elle est aujourd'hui un musée. Elle fut construite par Abou Said Othmane, prince Abdelouadid, et fils aîné de Yaghmorassen en 1297 en l'honneur de l'Emir Abou Amar Ibrahim, père d'Abou Said Othmane, prince brillant et diplomate avisé, l'édifice porte le nom d'Abou El Hassan Ben Yekhlef Ettenessi, savant qui vécut sous le règle d'Abou Said Othmane et célèbre jurisconsulte qui a professé avec éclat dans ce mesdjid.


Le Méchouar :
Le Méchouar signifie littéralement "le Lieu de Mouchawara", ou conseils consultatifs. Cette citadelle édifiée par Abd El Moumen a joué un rôle important dans la vie des tlemceniens (que ce soit au niveau politique, social ou culturel). C'était également la résidence du gouvernement central sous les Zianides. El Mechouar possède une structure unique, son côté Est  repose sur une collines, et de l'autre côté, la citadelle repose sur une nappe d'eau. La porte d'entrée principale était probablement un pont levis appelée Bâb El Bounoude. 
Ce monument, pendant le long règne Ziyanide, a connu une grande expansion , des transformations et enrichissements en plusieurs étapes par une variété d'édifices, dépendances, annexes et autres constructions comme les deux Bastions de Style Ziyanide à colonnes rondes qui subsistent encore de nos jours. Malgré la destruction de la grande bâtisse par la colonisation et de l'ensemble des murailles Est, où se trouve l'actuel quartier Mustapha, son espace reste imposant.

Une découverte importante a été faite puisque les vestiges d'un palais royal viennent de voir le jour après creusement du sol. Les traces laissent apparaître de splendides mosaïques ainsi que de petits bassins ornés de marbres en bordure et également des tombes très anciennes à même le sol. Les murs du haut témoignent de la présence de l'art Andalou à travers des fragments de décoration. L'ensemble de ses ouvrages intérieurs d'une valeur remarquable a disparu, à l'exception de son minaret et de sa Mosquée. 



Mansourah :
Mansourah signifie "la victorieuse". Il n'en reste que le minaret de la mosquée avec son encadrement en ruine. Mais elle a été construite pour concurrencer le pôle commercial de Tlemcen. C'était une ville qui fût fondé par le Sultan Mérinide Abou Yacoub en 1299 lors du premier siège mérinide dans cette ville. Cette belle ville, dont la durée de vie a été extrêmement brève, s'étendait sur une superficie de 101 hectares avec un mur d'enceinte (en ruines aujourd'hui) formait un trapèze de 4000 mètres environ de périmètre, complété ar 80 tours et 4 portes ouvertes aux quatre points cardinaux. On trouvait dans cette ville de somptueux palais, des boutiques, des bains et de magnifiques jardins et la grande mosquée. Il ne reste aujourd'hui que des vestiges du minaret de la mosquée. Les remparts de ce minaret d'une quarantaine de mètres de hauteur, sont d'une prestigieuse sculpture. Il s'apparente à la Giralda de Séville et à la tour Hassan de Rabat.


Sahridj M'Bedda  ou Grand Bassin :
Ce grand bassin qui est aujourd'hui un jardin public aménagé où l'on y organise des soirées andalous, était autrefois l'une des résidences royales des princes Zianides. Ce grand bassin (qui est le plus grand du Maghreb après celui de Marrakech) servait d'espaces de jeux aux gens de la Cour. Malheureusement, il ne reste aucunes traces des palais. On dit que les descendants des Rois Zianides furent assassiné à cette place.


Bab Qermadine :
Bâb Qermadine ou "porte des tuiliers" est une imposante ruine de rempart qui représente un des nombreux systèmes défensifs de Tlemcen. Construit par les Almoravides au XI° siècle, il fut consolidé et restauré par les Almohades et les Zianides durant leur règne. Elle servit de défense notamment durant les attaques des hasfides et des mérinides. On dit aussi que Yaghmorassan a faillit être massacré par le chef de sa garde chrétienne,
Bab El Kermadine ou porte des tuiliers, est justement célèbre car c'est à ce niveau que YAGHMORASSEN, en passant ses troupes en revue. Le nom de Bab El Kermadine, porte des tuiliers, provient du fait que l'on rencontre dans le pisé qui a servi à la construire, de nombreux fragments de poterie, traduisant vraisemblablement le fait qu'il existait là une industrie céramique assez développée.

Château, futur musée islamique


 Kessariya :
C'était le symbole de la place incontournable de Tlemcen dans le commerce international. On y trouvait un grand bazar, des fondouks, et des demeures réputés dans tout le bassin méditerranéen. Il y avait un espace de joaillerie, d'orfèvrerie (tenue majoritairement par des israélite) et également de fonderie de canons, de métallurgie, céramique, verrerie, faïence, et tissus réputés tel le M'léffe (Gabardine) et le fameux haïk pour les femmes.


Agadir :
C'est au niveau d'Agadir (la forteresse en berbère), qu'était située la Pomaria romaine et c'est lą que se trouvent, après la conquête de l'Afrique du nord par Idriss 1er, les traces de la mosquée qu'il fonda en 790 et dont on a retrouvé les fondations au cours de fouilles récentes. C'est l'un des monuments de Tlemcen dont l'édification première remonte le plus loin dans le passé. Elle subit de nombreuses restaurations, reçut de nombreux compléments au cours de l'histoire de la ville avec Idriss I, les Omeyyades de Cordoue, les Béni Zianes y ajoutèrent ou y firent de nombreuses réparations.

La mosquée subit le sort de la ville. Elle cessa d'être fréquentée au fur et ą mesure que la ville se déplaçait vers l'ouest et que s'édifiait TAGRART par les Almoravides au 11eme siècle. Il ne subsiste du mur d'enceinte qui entourait la ville ą ce niveau que des minces traces et de la mosquée que le minaret, vraisemblablement oeuvre de YAGHMORACEN, au 13eme siècle, que l’on peut admirer en bordure de la route, au milieu de jardins et d'habitations.


Mosquée de Sidi Senouci :
Petite mosquée située à l'entrée de l'impasse appelée derb Messoufa et qui tire son originalité du fait que la salle de prière est située au premier étage. Cette salle qui a subi de nombreuses restaurations est d'une architecture banale et se compose de deux parties soudées entre elles. Quand au minaret, oeuvre d'Abou Abbès Ahmed 13eme prince zianide il ne manque pas d'élégance avec ses étages d'arcatures dentelées et sa frise de briques agrémentée par quelques plaques de faïences.

Cette mosquée tire son prestige du fait qu'elle était le lieu de prédilection de prière et d'enseignement du saint homme, le CHEIKH MOHAMED BENYOUCEF BENAMEUR BEN CHOAدB ESSENOUCI (1424 1485), natif de Tlemcen, sous le règne de MOULAY ABDALLAH MOHAMED IBN ABOU TACHFINE Sultan Zianide, et, originaire par son père, de la tribu des Beni Snous, tribu berbère des environs de Tlemcen.
C‘était un homme pieux, doux et timide, fortement adonné à la dévotion et enclin au mysticisme qui a composé une quarantaine d'ouvrages de théologie, souffisme, médecine, astronomie, mais dont les meilleurs aspects sont consacrés à la théologie unitaire (ettawhid).
El Akida Essoughra passe pour être le chef d’œuvre du maître.