Poésie d'el Chêkh, le çoûfi, le savant Abou 'Abd Allah Moh'ammed ben 'Omar ben Khamis :
"Les
nuages, ô Tlemcen, déversent sur toi d'abondantes
ondées et tu es caressé par les fécondantes
effluves des Zéphyrs.
(...) J'ai tout oublié, mais je n'oublierai jamais el
Oûrît, ni les haltes pour y fumer l'odeur de ses jardins,
le parfum de ses fleurs.
Je m'arrêtais en haut de la cascade et à travers l'eau
transparente, j'apercevais les pierres qui en tapissaient le fond.
Etait-ce ton eau ou bien mes larmes qui traversait mon regard ce jour
là? Le rocher élevé sur lequel j'étais
assis peut seul dire la vérité, car à nos côtés, il n'y avait pas de jaloux.
Ah! Si seulement (rivière chérie) ton lit pouvait
s'emplir de mes larmes qui débordent! Car mon coeur, pour toi,
déborde d'amour!"

Extrait du livre Histoire des Beni Abd el Wad Rois de Tlemcen jusqu'au
règne d'About H'ammou Mousâ II de Abou Zakarya Yahiya Ibn
Khaldoun, traduit par Alfred Bel.