Il existe d'illustres personnages qui ont laissé leurs impressions sur les maghrébins de l'époque. Léon L'Africain, séjourna dans de nombreuses cités du Maghreb dont Tlemcen. Concernant cette dernière, il a fait l'éloge des habitants de ses habitants du temps des Zianides : "Les marchands sont pécuniaires, opulents en possession, des hommes justes, ayant de singulier, la recommandation de la loyauté, et de l'honnêteté de leurs affaires et prenant grand plaisir à tenir la Cité garnie" ."Et les artisans, comment les a t il vus? Ils sont fort dispos, et bien dans leur personne, menant une très plaisante vie mieux qu'à se donner le bon temps. Les marchands et citoyens sont honorablement vêtus et le plus souvent mieux en ordre que ceux de Fès, parce qu'à vrai dire, ils sont plus magnifiques et libéraux"." Nous avons également le témoignage intéressant de Yahyâ Ben Khaldoun au XIV° siècle qui nous dit que les haïks et burnous de Tlemcen étaient recherchés sur les marchés de l'Occident et de l'Orient. Marmol énumère, à cette même époque, également les vêtements de laine si fins que "certains ne pèsent pas dix onces", et il y joint les tapis. Cent cinquante ans plus tard le chevalier d'Arvieux signale comme une spécialité tlemcenienne le burnous à long poil qui peut servir aussi bien en temps de pluie et de froid, qu'en temps de chaleur. Hormis les tenues vestimentaires, les artisans de Tlemcen étaient habiles dans le domaine de l'orfèvrerie, de la dinanderie, du cuivre et des tapis.